Au cours des dernières années, l’Ouzbékistan s’est engagé dans un processus de transformation visant à promouvoir l’égalité de genre et à autonomiser les femmes dans tous les secteurs de la société. S’appuyant sur des réformes législatives progressistes et un engagement national renouvelé, le pays a mis à jour sa Constitution, affirmant ainsi la volonté de l’État de garantir l’égalité des droits et des chances pour les femmes et les hommes dans la vie publique et les affaires de l’État. Il a également promulgué la loi sur les garanties d’égalité des droits et des chances pour les femmes et les hommes (2019) et lancé la Stratégie nationale pour l’égalité de genre 2021-2030. Ces étapes importantes reflètent l’engagement de l’Ouzbékistan à garantir une représentation égale des femmes dans la politique, le leadership et la prise de décision, ouvrant ainsi la voie à un avenir plus inclusif et plus équitable. Cependant, malgré ces efforts, les femmes sont confrontées à des défis structurels et restent largement sous-représentées, en particulier dans les fonctions exécutives, judiciaires et publiques. Pour briser ces barrières et accélérer les progrès, un changement systémique, un engagement institutionnel et une action collective sont nécessaires.

Afin d’accélérer les progrès vers la pleine participation des femmes à la vie politique, le Sénat de l’Oliy Majlis de la République d’Ouzbékistan et le PNUD ont organisé un dialogue de haut niveau le 17 mars, réunissant les principales parties prenantes afin d’examiner les opportunités et les obstacles persistants à la participation des femmes à la vie politique, en particulier au sein du parlement, du pouvoir exécutif et du pouvoir judiciaire. Parmi les initiatives présentées lors de cet événement figurait le Sceau de l’Égalité de Genre : un programme phare du PNUD destiné à aider les institutions publiques à intégrer des approches sensibles au genre dans leurs politiques, leurs services et leurs organisations. En Ouzbékistan, le Comité national des douanes et le ministère des Finances ont déjà relevé le défi et se sont engagés à mettre en œuvre le Sceau. Cette expérience a montré que la transformation institutionnelle est essentielle pour faire progresser la participation pleine et effective des femmes à la gouvernance publique, dans toutes les branches du pouvoir : exécutif, législatif et judiciaire.

Réunissant un panel exceptionnel d’intervenantes, parmi lesquelles des femmes actives dans l’administration publique, le système judiciaire et les STEM, des représentantes du Parlement et du gouvernement, des expertes d’organisations internationales et d’autres leaders des secteurs public et privé qui font progresser l’égalité de genre, la discussion a mis en lumière diverses perspectives et solutions pratiques pour faire progresser la représentation des femmes. Cet événement a offert aux femmes ouzbèkes actives dans la politique et l’administration publique une plateforme pour partager leurs expériences, leurs réussites, leurs défis et leurs stratégies pour surmonter les obstacles. Il visait à inspirer davantage de femmes à briguer des postes de direction et à élargir les possibilités d’égalité de genre dans la gouvernance.
Svetlana Artikova, procureure générale adjointe de la République d’Ouzbékistan, et Guljamol Shukurova, responsable du secteur des relations publiques du commissaire auprès du président de la République d’Ouzbékistan pour la protection des droits et des intérêts légitimes des entreprises et conseillère en matière de politique d’information, ont évoqué l’importance de créer un environnement favorable aux femmes dans le domaine de la gestion.
Shahlo Turdikulova, vice-présidente de l’Académie des sciences de la République d’Ouzbékistan, a présenté des réflexions intéressantes sur le rôle des femmes dans les sciences, tandis que Malikakhon Kalandarova, juge au Conseil judiciaire suprême de la République d’Ouzbékistan, a souligné l’importance de cadres juridiques sensibles au genre pour promouvoir la justice et l’égalité.
Les discussions ont clairement montré que la représentation des femmes dans les postes de direction et en politique n’est pas seulement une question d’équité, mais aussi de construction d’une société plus forte et d’amélioration de l’efficacité de la gouvernance publique. Lorsque les femmes sont autonomisées, tout le monde en profite.

Cet événement a renforcé un message fort : l’égalité de genre n’est pas seulement une aspiration, c’est une réalité réalisable lorsque les institutions, les politiques et les individus travaillent activement ensemble pour y parvenir. C’est là qu’intervient le Sceau de l’Égalité de Genre : plus qu’un simple symbole, il sert de feuille de route pratique, guidant les décideurs politiques et les responsables gouvernementaux dans le démantèlement des obstacles systémiques et la création de réelles opportunités pour la participation des femmes à la gouvernance.
En intégrant durablement les normes d’égalité de genre dans les institutions, le Sceau fournit un cadre important pour aligner les politiques nationales sur les engagements internationaux. Pour l’Ouzbékistan, il pourrait représenter une étape concrète vers la garantie d’une égalité durable entre les genres dans la politique et l’administration publique.